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Maisnonmaispasdutout
20 mars 2013

Compte rendu

"Petit"compte rendu de ce qui a été dit lors du camps de formation féministe à Sherbrooke!

Dans un premier temps, j'ai participé à l'atelier "Antiféministe/machisme/pro-féminisme". Il y a un mouvement qui s'est developpé ces dernières années qui s'appelle le masculinisme. Le but de ce mouvement est de contrer l'égalité homme/femme et de perpétuer la domination des hommes.

Le groupe phare ici en Amérique, c'est les Fathers 4 justice. Ce groupe de pères divorcés passe le plus clair de son temps à accuser les femmes de les empêcher de voir leurs enfants et de prendre constamment la garde. Ces dernières seraient des castratrices qui régissent le monde (nous serions dans une société matriarcale...) et à qui la justice accorde tous les privilèges! On en a eu un très bon exemple en France il y a quelques temps. Un père de famille est monté dans une grue pour revendiquer ses droits que sa femme tentait par tous les moyens de lui retirer. Les médias se sont jettés sur l'histoire et en ont fait leurs choux gras pendant des jours. On remarque que la cause masculiniste a toujours une oreille attentive sur la place publique. Pour la cause féministe, il faut au moins montrer ses seins pour avoir un peu d'attention.

Les groupes masculinistes ont des argumentaires phares pour démontrer la suprématie castratrice des femmes. Ils ne se gênent absolument pas pour retourner l'argumentaire féministe à leur avantage, sans aucun soucis de bon sens! Exemples:

  •  CE QU'ILS DISENT: Le nombre important d'hommes qui se suicident. Ce serait à cause de la place grandissante des femmes et des théories féministes dans la société. En effet, en prenant leurs aises, les femmes empêchent les hommes de conserver leur position de mâle. Il y aurait une dévirilisation qui serait la cause de ce désespoir masculin poussant un nombre important d'hommes à se suicider, faute de trouver leur place d'homme dans la société et dans la famille. De plus, les femmes évinceraient les hommes de l'éducation des enfants, notamment lors des divorces où elles conservent la plus grande part de la garde. Cette absence de modèles masculins seraient aussi une cause au déroutement des hommes. Et en plus, ces grosses connes imposent des situations économiques intenables aux pères en leur demandant de payer des pensions alimentaires faramineuses.
  • LA VÉRITÉ: Les hommes se suicident plus que les femmes partout dans le monde (même là où les femmes n'ont aucun droit) et cela depuis bien avant l'émergeance du mouvement féministe. En vérité, les femmes sont celles qui font le plus de tentatives de suicide. Le truc c'est qu'elles se loupent plus souvent que les hommes. (il faut dire que les hommes ont un penchant pour l'arme à feu, ce qui réduit pas mal les chances de se louper...). Et si on se penche un peu plus sur les chiffres, on constate que les hommes qui se suicident le plus sont des homosexuels. Et je pense qu'on peut dire sans trop prendre de risque que la pression sociale sur l'hétérosexualité obligatoire et les attributs qui font de toi un homme, ont plus de responsabilité dans l'histoire. De plus, si on se penche encore un peu plus sur les chiffres, on constate que 1/3 des suicides d'hommes impliquent également le meurtre d'une femme. Enfin, ajoutons que le taux de suicide des hommes diminue depuis les années 2000 alors que celui des femmes reste stable.

 

  • CE QU'ILS DISENT: Le taux d'échec scolaire chez les garçons. En effet, il y aurait trop de femmes qui enseigneraient aux enfants. Il n'y a donc pas de modèles masculins pour les petits garçons. Cette absence de repère masculin mènerait à leur échec scolaire.
  • LA VÉRITÉ: On remarque que ce sont les enfants qui s'identifient aux modèles "anciens"/traditionnels qui échouent le plus à l'école. Les garçons réussissent mieux quand le père ne se montre pas comme modèle dominateur ultra viril (mais plus comme un amoureux des livres! =D)

 

  • CE QU'ILS DISENT: Lors des divorces, les femmes ont presque à chaque fois la garde des enfants, dû à la complaisance des juges (notamment les femmes juges).
  • LA VÉRITÉ: Il s'avère que 80% des gardes se règlent à l'amiable entre les deux parents. Et on note que les pères ne se battent pas spécialement pour prendre en charge les enfants. Seules 10% des gardes sont octroyées par défaut (et dans 75% de ces cas, c'est parce que le père ne s'est pas présenter lors de la rencontre pour régler ce problème). On relève que seul 6,8% des juges sont des femmes... donc pour ce qui est question du favoritisme dû à une solidarité féminine, on repassera... Enfin, en 2010, on compte qu'1/4 des gardes sont partagées et que la tendance va croissante.

 

  • CE QU'ILS DISENT: On parle tout le temps de la violence faite aux femmes (qui selon eux serait un mythe. Ce serait un argument de féministe radicale pour empêcher un père de voir ses enfants.) mais jamais de la violence des femmes envers les hommes. Les femmes seraient même plus violentes que les hommes.
  • LA VÉRITÉ: En 2011, 81% des plaintes de violences conjugales venaient de femmes (si on ommet celles qui ne sont pas déclarées bien sûr...). On relève que les plaintes émanent des femmes les plus jeunes. La violence semble se tarrir avec l'âge. En fait, cette diminution s'explique par le veuvage des femmes. Il faut également prendre un autre élément en ligne de compte: les outils pour mesurer la violence (l'échelle tactique de conflits/ conflict tactic scale, CTS) ne prend pas en compte la légitime défense ni la volonté de domination de l'autre. De plus, on remarque que les femmes et les hommes n'ont pas la même conception de la violence. Les femmes ont tendance à surestimer leurs actes violents alors que les hommes les sous estiment et ont tendance à les banaliser (et le CTS fait la symétrie entre les différentes violences).

 

L'antiféminisme va de l'indifférence à la violence en passant par la non-reconnaissance de l'Autre comme égale, le mépris et l'hostilité ouverte. La rhétorique antiféministe cultive la nostalgie et donne une vision idyllique de l'ancien temps. Les médias reprennent régulièrement l'idée d'une féminisation de la société. Les théories masculinistes développent l'idée du déclin du pouvoir des hommes.

Pour décrédibiliser les causes féministes, plusieurs techniques sont employées:

  • Vaste mouvement de désinformation: association d'idées toxiques au mouvement (féminisme= fascisme), des théories scientifiques vaseuses (exemple plus bas avec Yvon Dallaire)
  • Le négativisme: nier les rapports de pouvoir entre les sexes + argument de la symétrie des innégalités qui victimise les hommes et culpabilise les femmes. 
  • Distortions de la réalité (exemples plus haut)
  • La mauvaise foi ("C'est la faute des femmes!", "Nous vivons dans un pays matriarcal où l'homme devrait s'excuser d'être un homme!") 
  • Caricature des féministes (grosses, laides, pas épilées, fascistes, extrémistes, mal-baisées...utilisation du terme "vaginocrate")
  • Confrontation: blogs masculinistes, personnalisation du débat, attaques perosnnelles...
  • Dire que nous sommes déjà à l'égalité!

Le but est de faire taire et d'intimider les femmes qui soulèvent les problèmes.

Christine Bard montre dans Un siècle d'antiféminisme que l'argument du matriarcat revient à chaque fois que la situation des femmes bouge. ICI

On relève également différents archétypes de la femmes qui sont véhiculés dans la société et qui servent de support à l'antiféminisme:

  • La femme mère: (Ève, Marie..) Impossbibilité de séparer féminité et maternité. Si tu refuses la maternité, tu n'es pas une femme accomplie (tout juste si tu es une femmes à vrai dire..) + idée datant de la nuit des temps comme quoi, refuser d'enfanter mettrait en péril la société (Peur de la chute démographique qui date depuis des siècles. C'est par devoir envers la société qu'une femme doit faire des enfants)
  • La femme diabolique: la femme par qui la faute est arrivée. Image de la séductrice, de l'ogresse (les féministes)
  • La femme objet: le femme chosifiée, réduite à sa dimension sexuelle et esthétique, soumise au regard de l'autre (la pub est un très bon exemple)
  • La femme faible: il faut la protéger.
  • La femme rivale: anthithèse de la féminité, refus des hommes de partager les territoirs qu'ils ont toujours occupés.

 

On a également parlé de ce psychologue québécois, Yvon Dallaire, qui prônne la cause masculiniste. Il écrit dans un de ses bouquins que ce sont les femmes qui initient les conflits et que l'homme, par nature violent, n'ont donc pas d'autres choix que de les frapper. Le problème de cette idée est que si on amène les comportements dans le domaine de la nature, comme si ils étaient innés, alors on empêche le changement. C'est naturel donc il n'y a rien à faire. Or, contrairement à ce que certains scientifiques avancent, la violence n'a rien de naturel.

Le problème, c'est que cet homme a une autorité venant de son statut de psychologue. Il a un diplôme, donc c'est un homme qui sait, donc il a raison (Ce qui est un sophisme). C'est un homme qui est donc extrêmement toxique pour l'avancement des causes féministes.

Autre idée avancée par Yvon Dallaire dans un de ses livres: Il recommande aux pères de ne pas laisser leurs femmes réprimer la sexualité masculine de leur fils en leur conseillant de faire attention aux filles avec qui ils sont. Les hommes ont des besoins naturels. Les femmes, elles, ont une sexualité différente. Cet argument sert beaucoup à la justification des viols. Ce qui m'amène à me rappeler le discours de certains qui prétendent qu'il faut garder les prostituées parce que les hommes ont des besoins naturels qu'il faut assouvir sinon, il y aurait plus de viols. C'est sûr que si on dit que c'est normal de se comporter comme un animal, que c'est naturel, il devient difficile de comprendre pourquoi on se priverait d'abuser d'une femme qui ne comprend rien aux besoins des hommes. La femme doit être juste disponible pour l'homme. D'où le viol...

Sur la question du viol:

  • Article en français intitulé "Tu seras violée ma fille".
  •  Ce post intitulé "La main au cul". Les commentaires des internautes sont pas mal intéressants également. Les filles se mettent à raconter comment des inconnus se sont mis à les tripoter comme si c'était leur bon droit!
  • Un autre article d'une journaliste qui s'est fait agressée dans la rue.
  • Autre article pas mal intéressant, avec une bonne partie sur le viol.
  • Pour les bons en anglais, un article sur le viol et contre l'argument "Imaginez comme vous vous sentiriez mal si ça arrivait à votre femme, à votre soeur ou à votre fille!" Le titre dit: "Je ne suis pas ta femme, ta soeur ou ta fille, je suis une personne!" Faut-il être la femme, la soeur ou la fille d'un homme pour qu'un homme commence à trouver ça révoltant? Je ne vais pas commencer à sortir les chiffres sur les sentences données aux violeurs qui sont tout simplement des blagues au vu de la gravité de leurs actes (on se rappellera tout de même ces deux jeunes filles de 15 ans qui ont été violées pendant près de 3 ans par toute une bande d'une vingtaine de garçons... deux seulement ont eu des peines de prison, mais n'allant pas au delà de 3 ans... D'autres ont eu du sursis... le reste de la bande n'a eu aucun soucis...). Ca en dit long sur ce que l'on pense du viol des femmes... 

 

Ensuite, il a été question de la mixité dans les causes féministes. L'inclusion des hommes a certains effets négatifs... La conférencière a donné l'exemple d'hommes pro-féministes, lors de la manifestation du 8 mars, qui ne comprennaient pas pourquoi on leur demandait de rester à l'arrière du cortège. Ce n'est pas aux hommes de libérer la femme mais bien à la femme de se libérer elle-même. C'est à elle de mener la lutte. C'est le concept de libération d'un groupe par lui-même. Les hommes peuvent être des auxiliaires, mais pas plus. Certains hommes pro-féministes se mettent parfois dans un rôle protecteur, comme si les femmes étaient trop faibles pour se protéger elle-même. On retombe ainsi dans le système patriarcal... L'idée est le "disempowerment": la réduction du pouvoir des hommes sur les femmes.

 

Ensuite, je suis allée à l'atelier sur le LGBTQ (Lesbienne, bi, gay, trans, queer). Bon, il a été question de pas mal de truc. On a discuté principalement de terminologie pour ceux qui n'étaient pas trop dans le bain (qu'est-ce que c'est être trans, être queer, être intersexuel, être assexué, pansexuel...). On en est arrivé à l'idée que penser le genre d'un point de vue binaire (homme/femme) ne reflétait pas la réalité. Le terme "queer" regroupe l'ensemble des possibles. A la base, c'était une insulte, mais le terme a été détourné par les militants LGBT. Il englobe donc toutes les personnes qui ne se considèrent pas comme faisant parti du genre et/ou de l'hétérosexualité normalisé.

On a relevé que même si l'homosexualité et la transexualité sont plus ou moins tolérés, on retombait tout de suite dans le système normalisé homme/femme. Exemple: Si tu as un vagin mais que tu te considères comme un homme, alors tu dois FORCÉMENT avoir du désir pour une femme! A croire qu'il n'y a que cette combinaison homme/femme qui existe! Autre exemple, dans une relation homosexuelle masculine, l'homme dit "passif" dans la relation n'est plus un homme, il change d'identité et prend le rôle de la femme.

 

Ensuite, on a discuté sur plusieurs sujets entre filles (la conférencière de l'atelier "Pour une sexualité féministe et sans patriarcat" a annulé sa présence! Snif...). On a donc parlé de l'image de la femme dans les films et la publicité, la vision du célibat féminin, la maternité obligatoire et comme finalité d'une vie de femme, l'obligation d'avoir une sexualité, l'idée que l'orgasme masculin est l'aboutissement d'une relation sexuelle, l'idée que seule la pénétration est considérée comme l'acte sexuel... Ona également relevé que les magasine, les médias, les films et le porno nous expliquent comment se comporter pendant l'acte sexuel, comment jouir, comment s'épiler et comment se comporter jusque dans notre intimité On a soulevé le problème de la contraception et comme quoi elle dépendait entièrement de la responsabilité de la fille et de son porte monnaie. On a également évoqué de l'existence d'une pilule contraceptive pour homme et à quelle point l'idée dégoûtait ces derniers (beh oui, prendre la pilule= être une femme). On a aussi parlé des groupes anti-choix qui se faisait un devoir de convaincre les femmes de ne pas avorter en leur montrant des photos de foetus morts (chose qui n'existe pas en France j'ai l'impression... ça a l'air assez Américain cette histoire!)... On a discuté de masturbation également qui était plus valorisée quand on était un homme... BREF! Plein de choses!

Il y a eu d'ailleurs un ÉNORME malaise lorsqu'il a fallut se séparer en groupes de discutions... Les organisateurs ont proposé que l'on fasse ça en non mixte: filles d'un côté, garçons de l'autre. Et là, une nana a demandé pourquoi on ne faisait pas un groupe queer? Ce qui a été fait... Mais lors du compte rendu des groupes, une fille du groupe queer a expliqué à tout le monde qu'elle était assez dégoûtée de la tournure qu'avait prises les choses, qu'ils existaient, qu'ils étaient là, qu'ils étaient une réalité et qu'il fallait les inclure! Il faut dire que cet atelier se faisait juste après celui du LGBTQ... donc oui, ça la foutait mal... Sur le moment, je me suis dit "Mais de quoi ils se plaignent au juste? Ils sont inclus!". Et là, je me suis sentie super mal. D'où sortait cette pensée débile??? ><" J'avais l'impression d'être un de ces gros débiles qui dit "Mais pourquoi vous faites un camps féministe? Ca y est là! Vous avez l'égalité! Qu'est-ce que vous nous faites chier avec vos conneries? Ya plus de causes féministes! Tout est fait!" (Citation presque mot pour mot de mon coloc Jean....). Bref, super dégoûtée de moi même pendant deux semaines... ><"

 

Le soir, nous avons regardé le film "L'industrie du ruban rose" qui parlait du business qui s'était montée autour de la lutte contre le cancer du sein! BANDE D'ANNONCE (bande d'annonce un peu dans le genre film américain mais il y a les grandes lignes!) Et bien je peux te dire que ça a bien changé ma vision des choses! (comme quoi, on est vraiment des ignorants...). A voir, si vous pouvez!

 

Et enfin, il y a eu la conférence de ma prof de littérature et identités sexuées. C'était sur le corps féminin en littérature. Mais pour ça, je vais pas développer. Je fais ça tous les mardi, j'ai un peu la flemme de répéter! (et je suis sûre de vous avoir assomé avec tout ce texte! ^^')

 

BREF! Quand j'entends que j'exagère avec mon féminisme autant vous dire que j'ai une violente montée de colère...

J'en ai marre d'avoir à changer de trottoir quand je vois un groupe de mecs, j'en ai marre d'avoir à réfléchir à quelle heure je dois rentrer pour pas me laisser surprendre par la nuit, j'en ai marre de calculer si c'est bien malin de mettre une jupe alors que je dois rentrer seule, j'en ai marre de baisser les yeux quand un mec me siffle, j'en ai marre de galoper quand un mec se met en tête de m'offrir un verre alors que ça fait 4 fois déjà que je refuse, j'en ai marre de changer de place dans le métro parce qu'un gros con trouve normal de me mettre la main au creux des reins, j'en ai marre de m'entendre dire que je n'ai pas d'humour quand on me fait une blague sur les blondes ou sur les femmes et le ménage, j'en ai marre de m'entendre dire que je dois aider à débarrasser la table parce que je suis une fille, j'en ai marre de m'entendre dire "Alors? Pas d'amoureux? Mais tu vas finir vieille fille!!!" (et après? Si j'ai envie de rester célibataire? Qu'est-ce-que ça peut bien faire? Pourquoi ma vie sentimentale devrait être l'objet de tous les regards? Ca me regarde moi et personne d'autre, non? Je suis assez grande pour me débrouiller seule, oui? Pourquoi chercher à humilier publiquement quelqu'un qui est célibataire? Et en quoi être célibatire est-il une tare?), j'en ai marre de l'idée que sans homme, une femme est incomplète (non! Je n'ai pas besoin de qui que ce soit pour me sentir entière! Je ne manque de rien! Je suis une personne complète!), j'en ai marre d'entendre dire que ma mère doit "refaire sa vie" (quoi? Sans homme, les femmes n'ont pas de vie???), j'en ai marre d'entendre dire que si une fille reste célibatire c'est parce qu'elle est lesbienne (et j'en ai marre d'entendre certaines filles s'en défendre, comme si être lesbienne était une insulte!), j'en ai marre d'être regardé de haut en bas quand je suis en short/débardeur/tong, j'en ai marre d'entendre mon frère dire "Mais t'es sortie habillée comme ça?", j'en ai marre d'entendre mon coloc dire que les filles ne devraient pas boire d'alcool, j'en ai marre d'entendre dire que tout est gagné, tout est fait, que les combats féministes sont terminés, que cette histoire d'avoir une case "mademoiselle" c'est des détails idiots (au Québec, c'est interdit! D'ailleurs, personne ne m'appelle mademoiselle!), j'en ai marre de voir qu'on vient juste d'abolir la loi qui interdisait aux femmes de porter des pantalons dans la rue, j'en ai marre d'entendre les sentences ridicules données aux violeurs, j'en ai marre de lire ces statistiques sur le nombre de femmes qui meurrent sous les coups de leur mari, j'en ai marre du viol conjugal comme si l'épouse avait pour DEVOIR de donner son corps à son mari, j'en ai marre d'entendre dire que si une fille s'est faite violer "c'est un peu de sa faute quand même! Elle le cherchait avec le comportement qu'elle a! Et elle était en jupe aussi!", j'en ai marre qu'on éduque les petites filles à faire profil bas, j'en ai marre de voir ces pubs sexistes où les femmes ne sont que des corps sexués, j'en ai marre d'entendre des mecs dire des filles "mais quelle salope!" ou "mais putain elle est trop bonne!", j'en ai marre de voir des femmes s'investir plus que les hommes dans une maison et dans l'éducation des enfants (Travail non rémunéré! On le fait parce que c'est connu, les femmes ne sont qu'amour! C'est dans notre nature! Nous sommes la maternité incarnée! On a besoin de donner de l'amour!) (vaut mieux entendre ça que d'être sourd!) (quoi que...) .... et bien d'autres!!!

Alors NON! Les combats féministes ne sont pas terminés! Et NON, je n'exagère pas! OUI je suis féministe! NON je n'ai pas honte! Je suis pour ma cause comme nous devrions toutes l'être! Être féministe ce n'est pas être une gouine fasciste, pas épilée, mal-baisée, qui se cherche un combat parce qu'elle n'a que ça à foutre! Être féministe c'est avant tout être une femme! 

Bref, voilà! Je tiens à ajouter que ce n'était pas une réunion de femelles enragées végétaliennes mais qu'il y avait pas mal de mecs (j'en ai compté environ une trentaine sur 180 participants! Ce qui est quand même pas mal!)

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